Petite parisienne en terre bretonne,

vadrouille d’une fée urbaine

Samedi 17.02.07

15H30 : Au revoir les « collègues », cette petite semaine passée avec vous m’a bien fait chaud au cœur, je suis toute nostalgique de vous quitter, on a beaucoup appris les uns des autres, surtout à ne pas se juger et à se prendre comme on est.

Dans la voiture de Virginie je vois défiler la Bretagne par la fenêtre.

Petite halte à Morlaix ( très chouette petite ville ) où j’achète un Kouin amman pour l’ami chez qui je vais près de rennes, puis c’est reparti pour la route…

20H30 :

C’est la ville et ses lumières, mon « collègue » est là et je quitte Virginie avec qui j’ai fait très bon voyage ( des palabres dans tout les sens ! ).

On s’ballade dans Rennes, on s’arrête à un ptit bar sans prétention et se pose un instant.

Puis tchao la ville, on s’évade pour la campagne, Plélan-le-grand, petit bourg de 2000 habitants, avec sa jolie église et ses maison en pierre, tranquillité…

Alors on s’fait une ptite soupe, une ptite tisane et puis dans sa maison il y une cheminée alors bien entendu le feu devient notre plus fidèle compagnon ( et oui j’ai un petit côté mamy assez prononcé ! ).

2H : C’est bon d’aller au lit , finalement je me suis habituée au rythme du Bafa .

Bonne nuit et à demain.

Dimanche 18.02.07

11H : Waou !! ça fait une éternité que je ne me suis pas levée si tard. Je suis encore toute endormie, un petit déj et en route pour le marché.

Ça me rappel la Bulgarie : simple et conviviale.

Quelques fruits et légumes dans le panier, des galettes de sarrasin ( bein oui faut pas les oublier celles-la ).

Et hop de retour à la maison de Juju ( Julien ) avec une de ses amies qui s’est jointe à nous.

Petit apéro arrosé de cidre, grande discussion sur DD ( dans le coin il y a beaucoup de projets qui se font par rapport au développement durable ) et puis je découvre aussi d’autres ami(e)s, tous artistes et motivés.

Tout l’après-midi on est une dizaine en vadrouille dans la forêt de Brocéliande, Juju ( notre guide ) nous emmène au rocher de Ruminy, il y a des feuilles sur lesquelles apparaissent d’étranges dessins ( sûrement un coup des fées ! ), par moment le paysage a un air de sud, c’est très calme.

De retour de la ballade on va manger chez Solène et bien entendu ce sont des crêpes que nous mangeons, j’avoue qu’elles n’ont rien à envier aux crêpes parisiennes !

22H : c’est l’heure des derniers vélos, alors avec Juju on se dépêche pour pas les rater.

Chacun le sien et on retourne tranquillement à la petite maison.

Petite tisane et joli film ( « c’est quoi la vie ? » ) et je pars rejoindre Morphé ( Un super beau gosse toujours prêt à te prendre dans ses Bras ! ).

Lundi 19.02.07

11H30 : Et bein dis donc je commence à faire ma marmotte là, un gros besoin de dormir après cette semaine de folie !

Juju bosse aujourd’hui, il me laisse vélo, plan de la forêt et m’explique les coins sympas à aller voir.

14H30 :

Bien équipée et motivée j’enfourche mon vélo ( qui a déjà bien vécu ! ) et c’est partit « normalement » pour l’étang du pas du houx.

Bon bien évidemment je me trompe de chemin mais de me perdre m’a laissé l’occasion de découvrir pleins de coins super sympa ( les maisons ont des noms qui me laissent rêveuse : « le bout du monde », « le pont breton », « la belle arrivée », etc…).

J’ai fait une belle boucle d’une bonne vingtaine de kilomètres ( eh sportive la Juliette ! ) .

Sur ma route j’ai rencontré un vieux monsieur âgé de 500 ans, il disait se prénommer

« le chêne des Hindres » , rencontre extraordinaire avec un arbre remarquable.

J’ai compris alors que la sagesse pouvait être figurée par un arbre :

Savoir s’élever vers le ciel tout en puisant sa force de la terre.

Puis mon vélo et moi on s’est retrouvé sur un chemin plein de boue, on a fini bien crado mais éclatés de rire d’être si sales.

Malgré un grand détour je suis quand même parvenue à l’étang du pas du houx : aussi grand qu’un lac mais malheureusement entouré de propriétés privées qui empêchent son accès.

Le retour vers Plélan-le-grand fût épique, j’ai tourné trop tôt à droite et me suis retrouvée en pleine forêt, ne reculant devant aucuns obstacles j’ai continué malgré une flaque d’eau immense ( une mare quoi ! ), j’ai poursuivi sur 100m et puis comme j’ai bien failli me faire enlever par des Korrigans et qu’il n’allait pas tarder à faire nuit j’ai finalement fait demi tour ; j’ai retrouvé mon chemin et suis arrivée à bon port ( Ouf !! ).

18H30 : petit feu de cheminée et préparation de l’immanquable tisane. Juju rentre du boulot et arrivent Marie-Êve et Ricardo ( sa colloc et son amoureux ), on passe une soirée très sympa et à nouveau Morphé me prend dans ses bras.

Demain Juju a prévu de me mettre du rêve plein la tête…

Mardi 20.02.07

9H15 : N’allez pas croire que c’est de moi-même que je me lève si tôt. Non l’ami réveil est là et se fût dur de résister à l’envie de le balancer contre le mur ( celles avec qui j’ai dormi pendant une semaine comprendront ! ).

Bonjour Juju c’est l’amie Juliette plus douce que le réveil qui vient te dire qu’il est l’heure de l’emmener en ballade.

Ptit déj avalé, on monte dans son carrosse et c’est parti pour la traversée de Brocéliande, direction la Fontaine de Barenton et l’Hêtre de Ponthus.

10H30 : On descend du carrosse et là c’est place à Merlin et aux légendes.

Mon pote et guide me conte la légende de Merlin, fils du diable et d’une femme pure, son amour avec Viviane et pleins d’autres histoires.

Autant dire que j’ai laissé ma peau d’adulte à la voiture et que c’est avec celle d’une enfant que j’avance dans la forêt.

La Fontaine de Barenton me plaît par sa simplicité et puis il y a du schiste partout, on raconte que son eau apaise le corps et l’âme, j’y trempe mes mains.

Si on fait un vœu et que des petites bulles apparaissent alors il va se réaliser, quelle chance j’en aperçois !

La ballade continue et la magie ne s’arrête pas, on traverse une forêt sombre de sapins, il est temps pour moi de fermer les yeux et de me laisser guider.

Vous ne me croirez peut être pas mais je suis sûre d’avoir entendu une fée chanter, peut être Viviane avait-elle pris la forme d’un oiseau ?

« ça y est tu peux ouvrir les yeux », je pense qu’il aurait du ajouter « et tomber à la renverse », imaginez un arbre de plus d’une centaine d’années, qu’on dirait composé de plusieurs arbres, plein de mousse, sur ses branches poussent des fougères, autour de lui seulement des sapins, et lui là se dressant majestueusement, ses branches se tordent vers le ciel, il est là affirmant sa différence et rayonnant.

Et bien moi je l’ai pris dans mes bras ( un peu courts pour en faire le tour ) l’Hêtre de Ponthus et l’ai remercié d’exister.

Sur le chemin du retour on croise des personnes qui cherchent la fontaine « machin », c’est sûr qu’on leur dira pas où est l’arbre, c’est un secret qu’il faut mériter, c’est à ceux qui ont le cœur poète et l’esprit rêveur que nous le donnons.

12H30 : Retour à la maison, je fais mon sac, avale rapidement les pâtes au choux de Ricardo, les embrassades et les au revoir et pleins de merci pour la magie que j’emporte avec moi à Paris.

A bientôt les amis !

Ps : n’achetez pas vos billets de train aux machines, c’est froid et ça n’a pas d’état d’âme et puis même si vous tombez au guichet sur une mégère au moins vous êtes conscient de toutes les facettes de l’humanité. Et peut être que si on favorise les machines aux être humains, un jour on prendra même plus l’temps de s’causer et des métiers continueront de disparaître.

A rennes je suis tombée sur une nana adorable, grand sourire, de quoi mettre de la chaleur dans le cœur, faut pas s’leurrer les machines ça sourira jamais !

Vadrouille bretonne

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